Le jeune Boisvert loue un magnifique espace pour y installer son atelier-galerie « art libre » sur la rue Thibeau. Il fait de la publicité à la télévision et dans la presse locale sur sa nouvelle installation, où il offre maintenant des cours de peinture.
Les expositions se multiplient à un rythme effarant, dont le paroxysme est sans contredit le lancement, au Centre culturel de Shawinigan, de son livre “Un peintre en Mauricie – Normand Boisvert”, accompagné d’une exposition solo.
En 1980 il crée “L’atelier des arts du Cap-de-la-Madeleine”, sa propre école d’art pour s’assurer de revenus réguliers. En fait, il y donnera des cours à 150 personnes par an jusqu’en 1985. Entre-temps, Boisvert abandonne graduellement les expositions dans les centres commerciaux et poursuit une carrière vigoureuse dans des galeries d’art et des centres d’exposition reconnus.
En 1982, l’artiste travaille sans relâche entre les cours, qui deviennent de plus en plus accaparants, afin de produire des œuvres pour ses expositions. Il doit même réduire le nombre d’expositions en solo pour faire davantage d’expositions de groupe.
Il est de plus en plus sollicité par les organismes de la région pour présider des événements culturels. Généreux de nature, il se prête volontiers à ce genre d’exercice. Il considère qu’il se doit de redonner à la communauté une partie de ce qu’elle lui apporte.
L’année 1985 est probablement l’une des plus importantes dans la carrière de Normand Boisvert. Elle marque définitivement le passage de Boisvert-peintre à Boisvert-artiste. Il laisse tomber l’enseignement pour se lancer corps et âme dans la création.